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Un cerf est abattu dans le jardin d’une propriété privée pendant une chasse à courre.
Samedi 21 octobre 2017 vers 15h10 pendant une chasse à courre dans l’Oise, un cerf épuisé a trouvé refuge dans le jardin d’une propriété privée de La Croix Saint-Ouen.
Le cerf a besoin de repos et ne présente aucune menace. Les gendarmes arrivent sur les lieux. Vers 16h, le maitre d’équipage (celui qui dirige la meute) prend en charge les opérations. Contactée par la gendarmerie, la propriétaire a donné son accord pour une intervention, mais pas pour tuer l’animal. Le maitre d’équipage entre dans le jardin et tente de faire sortir le cerf en donnant des coups de fouet. Après 45 minutes, le cerf n’a pas bougé et il est abattu de deux coups de fusil. L’animal de 150 kilos a ensuite été évacué laissant une mare de sang derrière lui. Les chasseurs étaient dans leur bon droit ? D’après la loi, un gibier mortellement blessé devient la propriété du chasseur, même s’il se réfugie sur une propriété privée. S’il est mortellement blessé, l’accord des propriétaires n’est pas nécessaire, selon l’Office national des forêts (ONF).
Cependant, les militaires ont reconnu qu’il y avait “peut-être eu ambiguïté sur ce qu’impliquait potentiellement le droit de suite” et une enquête a été ouverte par le parquet de Compiègne ce mercredi. De son côté, le maire de la commune a affirmé vouloir “saisir le procureur et le préfet pour avoir une enquête approfondie”. Selon ses dires, un arrêté municipal pris en 2006 interdisait la chasse à courre sur le territoire de la commune.
